Entre réalisme et onirisme, Thomas Lebrun hisse les couleurs du Mexique et des muxes, ce troisième genre cher aux Zapotèques, dans une bouleversante création à la beauté envoûtante.
Cinq danseurs interrogent ici la notion de féminité intérieure avec un raffinement exceptionnel.
S’il n’y a pas de terme précis pour définir la féminité d’un homme, il existe au Mexique, les muxes, ces « hommes au cœur de femme », reconnu•e•s et respecté•e•s comme un troisième genre, ayant notamment une fonction de médiation, d’éducation et de soin. Thomas Lebrun et ses interprètes les ont rencontrées pour créer Sous les fleurs.
Inventant une sorte de documentaire chorégraphique, danseurs et créateur nous plongent dans une succession de somptueux tableaux vivants dans lesquels les robes et les coiffures fleuries façon Frida Kahlo entrent en résonance avec des murs colorés par de superbes lumières. Thomas Lebrun provoque ainsi un choc visuel qui nous submerge de beauté, amplifié par le rythme hypnotique du spectacle.
Photo © Fréderic Iovino